Lara Emond, Premières en affaires, édition hiver 2021
BRIGITTE JALBERT Emballages Carrousel
Distribution de produits d’emballage alimentaire et industriel, de produits sanitaires, d’entretien, de machinerie d’emballage et fabrication de sacs de papier pour le pain.
En affaires depuis: 1971
Nombre d’employés : 370
Nombre d’actionnaires : 3
Chiffre d’affaires :163 M$
Classement au Palmarès: LES GRANDES 50 M$ et +
COMMENT S’EST FAITE LA CROISSANCE D’EMBALLAGES CARROUSEL?
Mon père a fondé Emballages Carrousel il y a bientôt 50 ans dans le but de subvenir à ses besoins. Son employeur avait fait faillite et c’est avec 100$ en poche qu’il a décidé de se lancer en affaires. La croissance des deux premières décennies s’est faite de manière organique.L’entreprise répondait à la demande et s’est bâti une solide réputation. C’est par la suite, quand l’organisation est passée à un autre niveau et qu’elle embauchait davantage de personnes, que nous avons commencé à faire de la planification stratégique et à développer de nouveaux marchés ainsi qu’à diversifier notre offre de produits. Nous avons également fait trois acquisitions qui ont accéléré notre croissance.
DE QUOI ÊTES-VOUS LA PLUS FIÈRE? De notre culture d’entreprise et du fait qu’on est de réels partenaires d’affaires pour nos clients. On ne vend pas de produits, on vend des solutions d’emballages. On se fait d’ailleurs souvent dire que notre culture a quelque chose de différent. Pour moi, la performance et la rentabilité, ça ne veut rien dire si notre monde n’est pas bien au quotidien.
COMMENT PLANIFIEZ-VOUS LA RELÈVE ?
Ça fait déjà dix ans que j’ai pris la relève de mon père, et il est primordial pour moi que notre culture d’entreprise perdure lorsque je ne serai plus là. Au départ, il n’était pas prêt à passer le flambeau, mais à un certain moment il n’a pas eu le choix. On arrive à un moment en tant qu’entrepreneur où, même si on aime profondément notre entreprise, on doit se résoudre à la laisser pour ne pas lui nuire. J’ai toujours planifié en ce sens. Je me suis entourée d’une équipe ultra solide autour de moi, qui comblait mes lacunes, mais surtout une équipe qui soit capable de continuer sans moi. J’ai déjà identifié un remplaçant et, qui sait, peut-être que l’une de mes deux filles développera le désir de faire partie de l’équipe.
COMMENT SE FAIRE CONFIANCE ?
Je suis justement en train d’écrire un livre sur le sujet où je raconte mon parcours et comment j’ai réussi à bâtir ma confiance en moi au fil du temps. Lorsque je suis arrivée dans l’entreprise à 23 ans, je n’avais aucunement confiance en mes capacités. L’an dernier, j’ai remporté quatre prix, dont le prix Leadership stratégique d’EY Canada. Malgré cela, j’ai encore aujourd’hui le syndrome de l’imposteur. On n’a pas besoin d’exceller dans tout pour diriger une entreprise. Il suffit d’avoir une vision, de bien s’entourer, de suivre son instinct et de foncer.
Comments