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[Le Soleil] - LARA ÉMOND ET OLIVIER BRIÈRE-LEBLANC

Dernière mise à jour : 4 avr. 2023

Normand Provencher, Le Soleil, 9 mars 2016

 

Lara Émond et Olivier Brière-Leblanc sont de cette génération pour qui la planète se présente comme un vaste terrain de jeux. Polyglottes, férus d'arts et de culture, soucieux d'un partage équitable de la richesse, de l'environnement et des droits humains, les deux jeunes associés roulent leur bosse avec la ferme intention d'aller au bout de leurs rêves.

C'est lors d'une mission commerciale en Inde, en 2011, alors qu'ils étaient étudiants à l'Université Laval, que Lara et Olivier ont l'idée d'unir leur destin professionnel. «Il y avait une proximité dans la façon de faire des affaires. Lara avait cette fibre entrepreneuriale», explique le second.


Les deux jeunes entrepreneurs ne sont pas tombés dans la marmite des affaires, mais c'est tout comme. Lara rêvait depuis l'adolescence de fonder une entreprise. À 17 ans, ne reculant devant rien, elle loue L'Impérial de Québec pour un défilé de mode regroupant 200 bénévoles. Puisqu'elle est mineure, la signature d'un parent est nécessaire. «J'ai toujours voulu démarrer ma propre entreprise. Pour la liberté de pouvoir créer sans barrière ni limite, dans un esprit de collaboration.»


«Moi, je savais que je travaillerais en finance, au gouvernement ou à l'international», précise Olivier. Mais dans ces «emplois standards», il vivait un manque. «Il y avait beaucoup de barrières, je ne pouvais pas pousser mes idées aussi loin que je le voulais.»


Dévoués entièrement à leur travail, les deux associés trouvent aussi le temps de donner dans la philanthropie. Leur secret pour arriver à tout faire? «Apprendre à dormir vite...», laisse tomber Olivier, sourire en coin.


La fiche


Lara Émond (27 ans, cofondatrice) et Olivier Brière-Leblanc (31 ans, cofondateur)


Lara possède un baccalauréat en administration des affaires de l'Université Laval; Olivier un baccalauréat en administration (concentration finances) de l'Université Laval, et un MBA en gestion internationale


Les trois entreprises, qui comptent quatre employés, ont leurs bureaux sur la rue Saint-Paul.


L'entreprise


Groupe Sub Rosa, créé en 2015, propose des services orientés vers le développement des affaires, la gestion d'événements et les communications. BHLB, dont le lancement officiel aura lieu ce printemps, vise la commercialisation d'accessoires vestimentaires de mode haut de gamme (sacs, cravates, etc.) dont la fabrication s'appuie sur une éthique sociale et environnementale. Fondé en 2013, Nota Bene est un organisme sans but lucratif qui vise à connecter la relève entrepreneuriale avec des leaders du monde des affaires.


Questions et réponses


Q Votre plus importante réalisation à ce jour?


«D'avoir réussi à s'établir à Québec, au lieu d'exporter notre créativité. Québec est une ville au potentiel inexploité.»


Q La reconnaissance la plus satisfaisante obtenue?


«La confiance de nos clients. Sans eux, on n'aurait rien pu bâtir.»


Q Où vous voyez-vous dans cinq ans?


«Pour BHLB, on sera de plus en plus présent à l'international, avec des points de vente stratégiques aux États-Unis et en Europe. Pour Sub Rosa, l'équipe aura grossi et nous aurons un bureau à Montréal,

à Toronto ou aux États-Unis.»


Q L'échec, ça vous fait peur?


«Non, parce qu'on sait qu'on va se relever», explique Olivier. «L'échec fait partie du parcours

de n'importe quel entrepreneur. Ça te permet d'apprendre. Et quand tu t'écorches les genoux, il faut apprendre à se relever», renchérit Lara.


Q Votre modèle?


Pour Lara, Me Paule Gauthier, du cabinet Stein Monast, «pour sa générosité et son sens diplomatique». Olivier loue son «mentor», l'homme d'affaires Normand Tremblay, qu'il a connu chez AEterna Zentaris. «Un modèle de sagesse en affaires.»


Q Vos plus grands plaisirs dans la vie, à l'exception du travail?


«Quand il nous reste du temps [rires], on s'implique dans la culture.» Lara siège au C. A. de la Manif d'art et au Cercle 179, de la Fondation du Musée national des beaux-arts. Olivier est président des jeunes mécènes de l'Orchestre symphonique de Québec.


Q Le meilleur conseil reçu?


«De rester honnête et intègre. De toujours bien agir dans tes pratiques commerciales.»


Q Le meilleur conseil à donner à un jeune entrepreneur?


«De ne pas avoir peur de foncer, de ne pas attendre trop longtemps. Quand tu es jeune, tu as moins d'obligations et d'engagements, c'est le moment. Plus tard, ce ne sera pas le temps d'avoir des regrets.»


Q Faire de l'argent, pourquoi?


«Il ne faut pas que ton objectif soit uniquement en fonction de l'argent, lance Lara. Comme le dit mon grand-père, l'argent est un excellent serviteur, mais un bien mauvais maître. Il n'y a rien de mal à faire de l'argent. Un entrepreneur qui fait de l'argent est créateur de richesse sociale». «Ultimement, on ne possède rien, on partage tout, ajoute Olivier. La finalité, ce n'est pas l'argent.»






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