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FRENCH VERSION ONLY - NATHALIE FRENETTE EST PROMISE À UN BRILLANT AVENIR

Lara Émond, Premières en affaires, édition hiver 2021, page 26


Nathalie Frenette tient la barre de la coopérative Agrilait depuis 2014. Directrice générale de ce véritable fleuron du terroir québécois, elle est promise à un brillant avenir dans le monde agricole. Lara Emond est allée à sa rencontre en marge de la préparation de la deuxième édition du Palmarès des entreprises au féminin.


Quel est le parcours qui vous a menée vers Agrilait ?

J’ai fait un baccalauréat en chimie, ce qui m’a amenée à diriger plusieurs laboratoires dans les domaines médical, pharmaceutique et environnemental. Mais le modèle coopératif est plus proche de mes valeurs. C’est ce qui m’a poussée à intégrer l’équipe de la Coop fédérée, aujourd’hui connue sous le nom de Sollio Groupe Coopératif. Souvent, quand on travaille pour de grandes entreprises, on ne sait pas pour qui on travaille. Dans une coopérative, on le sait : on travaille pour les membres. Dans le cas d’Agrilait, on travaille pour deux cents familles d’agriculteurs propriétaires. J’ai même eu à côtoyer un agriculteur issu de la septième génération de cultivateurs de sa terre. Ça, ça donne du sens à mon travail.


Le milieu de l’agriculture est reconnu pour être traditionnellement masculin. Est-ce que ça change ?

Malgré le fait que ça demeure un milieu masculin, je ne me suis jamais sentie mise à l’écart. Les gens sont terre à terre et jugent sur les résultats. Au contraire, je trouve le milieu coopératif accueillant pour les femmes.

Cela dit, l’agriculture demeure un travail physique. L’automatisation et la robotisation ont permis de rendre le travail plus accessible et d’épargner des maux de dos à plusieurs! Les femmes participent au secteur depuis des décennies, mais elles y ont souvent joué des rôles de gestion, en se chargeant de la comptabilité, des commandes, etc. Aujourd’hui, cela change tranquillement


Nous avons dans notre conseil d’administration une jeune femme au début de la quarantaine qui a repris la ferme de son père, et dont le conjoint travaille sous sa direction. Il y a aussi des forums pour augmenter le nombre de femmes qui siègent aux conseils de coopératives.

Avez-vous observé des changements dans les habitudes de consommation avec la crise ?

Les Québécois sont très friands des produits d’ici, et avec la pandémie, les gens ont fait plus d’achats locaux. Nous avons mis en place des boutiques en ligne qui ont remporté un vif succès. Nos centres d’interprétation, tels que ceux de la Fromagerie St-Guillaume et de la Fromagerie de l’Île-aux-Grues, ont aussi connu une fréquentation accrue et leurs ventes ont plus que triplé !

Quelles sont les organisations qui vous inspirent ?

Des modèles comme les Fermes Lufa, où l’on retrouve d’ailleurs nos fromages, nous inspirent. Cette organisation, codirigée par un couple, propose toute l’année une belle diversité de produits, dont plusieurs sont cultivés sur les toits d’édifices montréalais grâce à des technologies innovantes. La coopérative Nutrinor, bien ancrée dans sa communauté, est également un modèle de développement durable.

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